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Passe moi l'sel ! Notre deuxième semaine en Bolivie

Nous sommes donc désormais quatre : Pascal, le Français, Daniel, le Colombien qui est, au passage, champion de VTT de son pays, et nous. Ils sont tous les deux drôlement chargés, c'est impressionnant ! A côté, nos vélos sont de vrais poids plumes. Nous formons un petit escadron de cyclistes et nous sommes ravis de pédaler ensemble. Nous sommes lundi, il est 7 heures et nous mettons le premier coup de pédale. Nous quittons Konani direction Oruro, dernière grande ville avant les salars. Plus de 80 kilomètres de route nous attendent. Nous faisons donc connaissance en pédalant. Le paysage reste le même que la veille : une longue longue route droite, assez monotone, au milieu de l'altiplano où le vent souffle (souvent contre nous) avec, plus loin, quelques monts et montagnes. Nous sommes partis tôt et… à jeun ! Nous pensions trouver de quoi prendre un petit-déjeuner assez rapidement mais 10 kilomètres plus loin, rien à part des paquets de gaufrettes et de chips de banane dans une petite tienda. Les habitants de ce petit village sont d'ailleurs très sympathiques, à l'image de tous les Boliviens que nous croisons, et nous rejoignent sur la place pour papoter. 20 kilomètres plus loin, toujours rien, 30 kilomètres, bredouilles… "Plus jamais !" me dit Baudouin dont le ventre gargouille. Au kilomètre 50 environ, nous prenons le pont pour traverser la route et pénétrons dans une bourgade un peu plus grande et, de part et d'autre de la rue principale, dont la terre et le sable sont soulevés par de drôles de mini tornades, nous trouvons enfin des restaurants ! Il est encore tôt, environ 10 heures du matin, mais nous nous arrêtons pour déjeuner. Un trio de grand-mères postées devant un petit chariot nous propose du bouillon de poulet et du riz à la viande hachée. Elles sortent le riz déjà cuit, la viande et les légumes à pleine main de sous la nappe brodée qui recouvre le chariot. Nous nous asseyons autour d'une table en plastique, à l'ombre d'un parasol, et savourons la pause. Et le repas !

Nous arrivons à Oruro relativement tôt, vers 14 heures, sous le même grand soleil. Les récits de cyclovoyageurs que nous avons lu évoquent une ville minière "épouvantable", aussi sommes-nous surpris de pénétrer dans une ville certes encombrée et peu charmante, mais tout de même un peu plus agréable que ce à quoi nous nous attendions. Le long des plus grandes rues, il y a des arbres qui procurent un peu d'ombre bienvenue. Baudouin nous trouve, grâce à l'appli IOverlander toujours, un petit hôtel pour voyageurs situé à deux pas de la rue principale : la pension Graziella. Elle est tenue par un jeune argentin aux grands yeux bleus, bandana noir à têtes de mort sur le front. Nous négocions le prix du dortoir pour quatre. Le petit-déjeuner est inclus et, au dernier étage, il y a une cuisine, une salle commune avec un piano et des canapés et une petite terrasse : le luxe ! L'après-midi se passe en occupations peu intéressantes mais nécessaires : faire réparer les vélos pour Pascal et Daniel, expédier une partie de nos affaires à la frontière argentine pour s'alléger pour Baudouin, courses pour la suite du périple (une quantité assez astronomique de pâtes chinoises) et passage à la Banco Union pour moi. Le soir, nous nous promenons sur la grand rue animée, qui est devenue plus fraîche et agréable, avec Pascal et Baudouin. Ils achètent des bières et de grandes saucisses grillées sur les barbecues installés sur le trottoir. Nous dînons tous ensemble dans la bonne humeur à l'étage de l'hôtel où sont installés de vieux canapés, une table basse et un piano désaccordé : Daniel et notre hôte argentin discutent en espagnol et nous, en français. Nous écoutons du jazz et nous sommes bien. 

Le lendemain, petit-déjeuner de roi (nous pillons littéralement le buffet) et partons direction le sud-ouest. Au-revoir Oruro ! Nous espérons entrer sur le salar de Coipasa d'ici deux jours. On roule bien et, dès la sortie de la ville, nous sommes impressionnés par le paysage, plus varié que la veille : c'est comme si on entrait dans un autre monde. Nous avons quitté l'axe principal, il y a moins de trafic, moins de détritus aussi. La route est plus amusante, avec des montées et des descentes, de grands virages qui nous masquent le paysage avant de le dévoiler. Nous pédalons parfois dans des espèces de petits canyons de terre rouge, où trônent de grands cactus, nous apercevons les premières lagunes (parfois ce sont simplement des illusions d'optique avec le ciel qui se reflète sur le sol). Superbe ! Nous sommes tous les quatre euphoriques. 

Nous faisons une petite halte dans un fort joli village situé au bord de la route : toutes les maisons de la petite place arborée sont colorées et c'est jour de marché. Nous buvons un jus de carotte et dégustons quelques biscuits et bananes. Le midi, arrêt dans un autre petit village et almuerzo dans un restaurant à la pièce fraîche décorée de posters de paysages boliviens. Le déjeuner est arrosé de fanta bien chimique, cela va devenir une tradition ! En fin de journée, nous arrivons dans un autre petit village aux maisons colorées où l'instituteur, souriant, est tout de suite d'accord pour nous laisser dormir dans l'école. Il est 16 heures, nous patientons à l'ombre de la cour et les jeunes élèves en uniforme nous observent en souriant. Le bâtiment est très agréable : à l'intérieur de l'enceinte en briques roses, il y a plusieurs maisonnettes aux toits de tuile. La cour est agrémentée de quelques arbres avec un petit point d'eau que nous convoitons pour un brin de toilette plus tard dans la soirée. Nous pensions monter les tentes dans la cour, mais le directeur nous ouvre une salle vide : parfait ! Nous déployons nos bâches et nos sacs, chacun organise son petit coin pour la nuit. Nous sortons les réchauds au milieu de la cour déserte et préparons la spécialité de Daniel : les pâtes au thon ! Nous les dégustons dans la bonne humeur, admirant l'immense ciel de l'altiplano qui vire au rose. 

Le lendemain, réveil aux aurores, motivés par Pascal qui est toujours le premier debout ! Chacun range ses affaires méthodiquement, en émergeant peu à peu. Dehors, Daniel fait chauffer de l'eau pour le café et nous avalons bananes, porridge et biscuits avant de reprendre la route. Une brève halte à la petite tienda du village pour acheter de l'eau et des biscuits supplémentaires et… c'est parti ! Nous voici de retour sur la route et il fait frisquet. Pascal, courageux, est en short et sandales. Moi je porte mes gants en polaire. Nous visons un autre village, situé à une cinquantaine de kilomètres. Le soleil se met bientôt à cogner très fort et nous nous protégeons le visage pour ne pas brûler. Sur les coups de midi, nous atteignons notre but. Un petit chemin sablonneux, sur la droite, nous mène dans une bourgade balayée par le vent, avec des petites maisons basses, souvent inachevées. A part quelques chiens, l'endroit est relativement désert. Nous avançons dans le sable jusqu'à la place où se trouve un petit restaurant. Nous casons nos montures à la file indienne sur le maigre filet d'ombre que procure le toit de tôle. Au menu pour l'almuerzo : escalope de lama (dont le goût se rapproche furieusement de celui du foie de veau), riz et salade de betterave. Nous savourons la température plus fraîche du restaurant et finissons le repas avec plein de sucreries. Ensuite il s'agit de trouver un endroit pour la nuit. Il est encore tôt (14 heures à peine), mais reprendre la route implique de dormir en pleine pampa, sans eau ni protection contre le vent, car nous ne parviendrons pas à atteindre le village suivant avant la nuit. Nous décidons donc de rester ici. De l'autre côté de la grande place couverte de sable, il y a un grand bâtiment entouré d'enceintes : c'est un collège. Daniel et moi y allons. Le sable nous brûle les pieds ! Nous finissons par trouver le directeur qui est d'accord pour que nous dormions dans une salle de classe à la fin des cours, à 18 heures. D'ici là, il faut patienter ! Nous nous installons tout de même à la fraîche, sous le préau de l'école, sous l'œil curieux des élèves qui passent. Nous sommes mercredi, ce qui explique l'ambiance relativement relâchée : peu d'élèves dans les salles de classe, mais plutôt des parties de foot frénétiques dans la cour ! Pascal et Baudouin déniche un damier dessiné sur… une plaque d'égout et se lancent dans une série de parties de dames. Daniel et moi papotons à l'ombre et je partage un paquet de biscuits au chocolat avec le fils du concierge, qui a sept ans et qui me montre sa collection de ballons de foot. 

La cloche finit par sonner et nous prenons nos quartiers dans une salle de cours de maths dont les tables ont été poussées pour nous. Professeurs et élèves sont vraiment très gentils et accueillants ! Daniel se voit bientôt entouré de plusieurs élèves dont une adolescente qui lui dit qu'elle a toujours rêvé d'épouser un colombien… Autant dire qu'on le charrie toute la soirée ! Nous faisons chacun une toilette de fortune avec le mince filet d'eau qui coule de la petite pompe… comme la veille, le soleil qui décline nous offre un ciel magnifique, légèrement mauve, et une atmosphère plus fraîche et paisible, notamment pour nos yeux qui ont été éblouis toute la journée. Nous faisons chauffer le repas (riz, pâtes, thon et… un pot de choucroute miraculeusement déniché en supermarché !) et le dégustons dans la bonne humeur, à l'intérieur de notre salle de classe, en écoutant Sarah Vaughans. Ensuite… au lit ! 

Le lendemain, réveil à 5 heures. Direction Sabaya, à 70 kilomètres, dernière bourgade avant… les salars! Nous espérons y trouver un petit hostel et une vraie douche. A mesure que nous pédalons, la chaleur monte. Juste avant une longue côte (le dénivelé est rare sur l'altiplano) nous nous arrêtons sur la place d'un petit village où les garçons achètent des glaces et moi un morceau de fromage. Après une petite halte, c'est parti pour la montée. Nous suons à grosses gouttes mais 20 minutes après, place à la descente. Et là, le paysage vaut le détour ! Devant nous, une immense plaine et quelques lagunes (La plupart asséchées) avec, ici et là, des flamands roses. Au milieu, la route en ligne droite, qui s'étend à l'infini ou presque, jusqu'à une petite bourgade qu'on devine au loin : Sabaya. 

Pascal et Daniel, qui sont arrivés environ 45 minutes avant nous, on trouvé un hôtel au bord de la route : un grand bâtiment avec de larges fenêtres qui donnent sur le paysage désertique. Un endroit étonnant avec son sol carrelé, ses chambres plutôt confortables et sa vue imprenable sur l'altiplano à perte de vue. Après une bonne douche chaude, nous partons à la recherche d'un poulet rôti que nous dévorons avec de copieuses assiettes de frites ! 

Le lendemain, excitation suprême : nous allons entrer sur le salar de Coïpasa. Nous avons mis le réveil à 5 heures et après un petit déjeuner au réchaud dans la cour de l'hôtel, nous partons. Au bout de quelques centaines de mètres, nous quittons la route et l'asphalte pour la piste et le sable. Heureusement, le terrain est plutôt dense et le sable ne nous empêche pas de pédaler. La piste est noire, avec ici et là des traînées blanches, qui deviennent de plus en plus importantes : le salar de Coïpasa approche. Et il se dévoile petit à petit. "On est dessus vous croyez ?" demande-t-on chacun à tour de rôle. Au bout d'une trentaine de minutes, plus de doute : le sol est lisse comme une patinoire et, tout autour de nous, du blanc à perte de vue… C'est vertigineux ! Nous sommes très émus tous les quatre, un grand sourire aux lèvres. Nous nous arrêtons pour pique-niquer en plein milieu du désert de sel, sous le soleil. L'après-midi, il s'agit d'être malins : des récits de cyclistes mettent en garde contre les bancs de sable qui se trouvent derrière l'île centrale et qui risqueraient de nous obliger à pousser pendant une douzaine de kilomètres au bas mot. Pour éviter ce piège, il faut viser la chaîne de montagnes que l'on aperçoit au loin, à l'ouest, et ne pas changer de cap. C'est parti ! Nous pédalons, pédalons, pédalons dans le silence et le blanc, éblouis par le soleil… s'en est presque intimidant. Pascal et Daniel disparaissent bientôt, plus moyen de savoir où ils sont, rien à l'horizon. Nous gardons le cap, mais les montagnes semblent ne jamais se rapprocher. Finalement, au bout d'un moment, nous apercevons deux petits points au loin, sur la droite, qui grossissent : ce sont nos coéquipiers ! 

Nous décidons de monter la tente vers 16 heures, alors que le soleil tape encore fort. Nous en avons tous plein les pattes. Baudouin propose de s'installer sur la "rive" que l'on aperçoit plus loin, pour se protéger du vent. Mais gare à l'évaluation des distances sur le salar ! L'impression de proximité est une illusion… et puis les autres préfèrent camper sur le sel qui craque sous nos pieds. Nous plantons donc les tentes. La couche de sel est plutôt friable : pas la peine de s'armer de grosses pierres pour enfoncer les sardines. Nous attendons que la température chute avec impatience. Je fais un brin de toilette à l'abri sous l'abside tandis que Baudouin profite du centimètre carré d'ombre à gauche de la tente. "Quelle chaleur !" C'est la seule chose que nous parvenons à nous dire, avec Pascal et Daniel ("Que calor !!") pendant l'heure qui nous sépare d'une température moins assommant. Ce soir-là, nous avons assisté au plus beau coucher de soleil qu'il nous ait été donné de voir.

Le lendemain, il s'agit de sortir du salar en évitant de se retrouver coincé dans dix centimètres de sable. Nous décidons de pédaler jusqu'au petit village qui se trouve sur la "rive", au bout d'une piste de terre. Nous y achetons quelques biscuits mais n'obtenons guère de réponse à notre question : quelle piste suivre ? Baudouin propose de passer par la montagne, mais on nous le déconseille : trop de cailloux. Nous suivons le conseil d'un villageois qui possède un vélo (cela nous inspire confiance !) et suivons une piste légèrement sablonneuse vers le sud, qui longe la rive. Le paysage est grandiose. En face et sur notre droite, au loin, la chaîne de montagne aux couleurs ocres et beiges et, au premier plan bien sûr, le salar et de nombreuses vigogne

Nous croisons même une autruche qui s'enfuit à notre approche. Un vrai bolide ! Nous sommes tous les quatre émerveillés par ce panorama. Le paysage devient de plus en plus désertique, avec des dunes de sable autour de nous. Le midi, sous un cagnard sans nom, nous nous arrêtons dans un minuscule village. Nous déjeunons sous quelques centimètres d'ombre, sur le parvis de la petite église blanche, à l'abandon. On se croirait dans un village du Proche-Orient, c'est assez étonnant.

L'après-midi sera plus rude car la piste devient très sableuse et nous - enfin, surtout moi i- devons souvent mettre pied à terre pour pousser notre vélo. Sous, toujours, un soleil de plomb. Quel soulagement lorsque nous arrivons au village de Llica, seulement 30 kilomètres plus loin ! Pascal et Daniel, qui ont pédalé plus vite que nous, nous y attendent. Encore une fois, ils ont repéré un hostel, négocié le prix des chambres et nous buvons un soda bien frais pour fêter cette belle journée, malgré une après-midi peu agréable ! Nos chambres, spacieuses, se font face à l'étage. Le bâtiment est frais avec de grandes pièces carrelées vides. Il n'y a pas d'eau dans la douche, alors nous utilisons des baquets et nettoyons quelques affaires. Le village, situé à la lisière du salar d'Uyuni, que nous allons découvrir le lendemain, est sympathique, avec sa rue principale propre et colorée où se succèdent tiendras et restaurants de poulet frit. Le soir, nous avalons d'ailleurs un poulet rôti avec de grosses frites dans un petit restaurant qui diffuse de la musique folklorique. 

Uyuni, nous voici ! Après un bon petit-déjeuner dans l'une des pièces désertes de l'hôtel, nous montons sur nos vélos et partons pour notre deuxième salar. Cette fois, pas de sable mais une piste en parfait état, qui nous permet d'arriver sur le désert de sel par le nord-ouest sans encombre. Daniel part de son côté, sur l'une des nombreuses pistes informelles laissées par les roues des 4x4, et nous avançons tous les trois avec Pascal. On sent très vite que ce salar est bien plus grand. Encore une fois, le soleil cogne. Après un pique nique abrités sous la toile de tente que Baudouin a monté en vitesse pour nous offrir un peu d'ombre, nous repartons direction l'île qui se trouve quasiment au milieu du salar : Incahuasi et des cactus millénaires. Nous l'atteignons vers 16 heures. Quelques 4x4 de touristes y sont garés, mais ils ne vont pas tarder à repartir. Nous retrouvons Daniel et décidons de planter nos tentes côté est, pour que l'île nous protège du vent pendant la nuit. L'île est très belle avec cette armée de grands cactus qui semble jouer les sentinelles. Cette fois, planter les sardines est moins simple : le sol est dur comme de la glace. Baudouin leste la toile de tente avec de grosses pierres car le vent se lève. Et il fait vite très froid ! Pendant la nuit, nous entendrons le vent souffler fort. Nous sortons admirer les étoiles et la voie lactée vers trois heures du matin. Incroyable. 

Direction l'est est pour sortir du salar ! Nous pédalons de bonne heure, avec le vent dans le dos en début de matinée, ce qui procure une sensation particulièrement grisante. Il faut trouver la bonne trace de 4x4 pour ne pas avoir les petits reliefs de sel. J'étais en tête de peloton en début de matinée, mais déjà heures plus tard je suis loin derrière, à tel point que je ne vois plus du tout les garçons. J'ai peur d'avoir viré de cap, mais je finis par les apercevoir, au bord de la piste, qui préparent le déjeuner ! Après un dernier repas sur le désert de sel (où nous mourrons littéralement de chaud), il nous reste une dizaine de kilomètres pour gagner le premier village à la lisière du salar. Nous croisons un monument du Paris-Dakar et Daniel, fan absolu de la course, verse une petite larme. Nous passons devant quelques hôtels de sel luxueux, demandons les prix à tout hasard mais ils sont bien trop chers pour nous. Dans le petit village, Baudouin nous déniche, toujours grâce à IOverlander, une auberge de sel toute simple, mais propre et lumineuse, avec une grande salle commune décorée de nappes multicolores. Et tout cela a un prix fort raisonnable ! Joie ! Nous passons encore une fois une très belle soirée tous les quatre et dînons dans le seul petit restaurant de ce village du bout du monde digne d'un western, où passe une ligne de chemin de fer abandonnée. Au menu ? Poulet frit et fanta ! 

Le lendemain, mardi, nous pédalons jusqu'à Uyuni, à 25 kilomètres, longeant le salar et croisant quelques vigognes au bord de la route. Nous sommes heureux de retrouver l'asphalte, mais un peu nostalgique de cette traversée. D'autant que notre cher Pascal repart vers le lac Titicaca puis le Pérou pour rejoindre Lima et continuer son aventure en Afrique. L'heure des au-revoir va bientôt sonner… Daniel s'installe à la Casa de ciclistas mais nous avons envie d'un vrai lit et optons pour un hôtel avec cuisine. Pascal vient avec nous pour prendre une douche. Son bus est à 21 heures, nous avons donc le temps de nous retrouver tous les quatre pour manger une grande pizza. Quelle émotion de se séparer ! Nous avons les larmes aux yeux : ce périple ensemble nous aura beaucoup soudé et nous prévoyons de nous revoir en France en mai, au retour de Pascal.

Commence donc la suite de notre périple bolivien avec quelques rebondissements. A suivre !